Réminiscence d’hiver… La mise en place de la Nouvelle Economie

Hour-en-Famenne, 30 décembre 2014

Depuis quelques mois l’idée de Nouvelle Économie, d’Économie digitale, d’Économie numérique, revient au devant de la scène politico-médiatique. Tantôt encensée comme « la » nouvelle réponse à la pseudo-crise conjoncturelle, tantôt base d’une nouvelle révolution industrielle en construction, fondée sur l’internet des objets et l’imprimante 3D, tantôt enfin fustigée comme écran qui aurait empêché depuis vingt ans la nécessaire réindustrialisation de l’Europe ou de la France. On y reviendra sous peu dans la deuxième partie de mon analyse sur Le Nouveau Paradigme industriel. En attendant, je ne résiste pas à vous rappeler un texte d’avril 2002, écrit dans le cadre de l’analyse des tendances de la Mission Prospective Wallonie 21. Réminiscence d’hiver…

Namur, le 15 avril 2002

En 1982, dans Megatrends, le prospectiviste américain John Naisbitt indiquait que deux économies se juxta­posaient alors aux États-Unis : l’une en plein essor, l’autre en plein déclin, selon qu’elles s’appliquaient aux industries naissantes ou aux activités déclinantes [1]. L’éco­nomiste américain soulignait que, à côté de l’industrie pyramidale des secteurs traditionnels, se développait une économie informatique, incompatible avec une hiérar­chisation poussée, qui bâtissait son développement sur un modèle résillaire, un processus en réseau [2]. Quinze ans plus tard, Derrick de Kerckove, professeur à l’Université de Toronto, analysant l’intelligence des réseaux, y décelait l’économie connectée [3].

1. L’économie des réseaux

On sait intuitivement que l’on s’inscrit dans cette configuration de la transition entre économies et sociétés d’hier et d’aujourd’hui, mais la mutation reste chaotique, connaît des phases qui laissent encore dubitatifs tant les économistes, que les historiens et les prospectivistes [4]. Depuis l’analyse de John Naisbitt basée sur la technologie des semi-conducteurs, avec les itérations successives de la puce-mémoire et du micropro­cesseur, l’économie est confrontée à la poussée des réseaux : ils comportent eux-mêmes la dimension technologique et permettent d’engager un processus de réorga­nisation sociale. Ce processus, incarné par le Silicon Valley system, repose sur la réorganisation et la réorientation tant des personnes que des technologies en les finançant avec du capital-risque, pour fournir de nouvelles réponses aux problèmes réels liés à l’innovation et à la production industrielles [5].

Le système économique qui se met en place par l’intermédiaire de la Révolution cognitive est généralement qualifié de Nouvelle Économie, d’Économie numérique, voire de net-économie, de e-economie ou d’économie de réseaux (network economy). On retrouve dans ces deux derniers concepts l’influence des nouvelles technologiques de l’information qui sont, de fait, à l’origine du nouveau type de société [6]. Quel que soit l’impact de ces technologies, le nouveau système économique ne saurait toutefois pas se limiter au secteur de l’informatique et de ses produits dérivés. D’abord parce que d’autres technologies poussent la Révolution cognitive, comme notamment la biologie moléculaire, les nanotechnologies ou les nouveaux matériaux : ces technologies irriguent également des secteurs de la science dont les savoir-faire doivent encore émerger. Ensuite, parce que d’autres secteurs plus anciens de l’économie ont été redynamisés par la mutation en cours : les services ainsi que des technologies telles l’édition, la sidérurgie ou l’aéronautique. Enfin, parce que cette Nouvelle Économie recouvre aussi l’apparition de ce que Pierre Jacquet appelle de nouveaux paradigmes économiques [7]. Or, comme le suggère justement le directeur adjoint de l’Institut français des Relations internationales, ces paradigmes n’appa­raissent pas encore clairement en 2001, pas plus que les bénéfices en termes de productivité issus de la diffusion des TIC dans l’économie [8]. A ce paradoxe de la productivité, Pierre Jacquet ajoute celui de l’analyste : On manque encore singulièrement de recul pour apporter des réponses défi­nitives aux questions qui se posent : après tout, si l’on attend des TIC un effet de long terme sur la croissance, ce n’est que sur le long terme que l’on pourra vérifier cette intuition [9].

Ce que Robert J. Gordon appelle le miracle macroéconomique américain de 1995-2000 [10] – une croissance annuelle de la productivité horaire de l’ordre de 3 % alors qu’elle avait fortement chuté (de 2,6 % en moyenne de 1950 à 1972 à 1,1 % en moyenne de 1972 à 1995 [11] a été considéré comme la première réponse tangible de la Nouvelle Économie à ce qu’on a nommé « le paradoxe Solow ». Le Prix Nobel d’économie Robert Solow avait en effet considéré en 1987 que l’on pouvait constater l’ère de l’ordinateur partout, sauf dans les statistiques de productivité [12]. Robert J. Gordon émet, lui aussi, de sérieux doutes sur la corrélation directe entre cette croissance de productivité et les technologies de l’information, allant jusqu’à contester les promesses de mutations économiques structurantes prêtées à ces technologies, et donc le concept même de Nouvelle Économie. Il faut du reste relever que les modifications qui ont touché les statistiques des comptes nationaux américains n’ont pas apporté de la clarté au débat [13].

Le paradoxe de Solow peut toutefois être dépassé si on prend en compte deux facteurs essentiels de la mise en place de tout nouveau système techno-économique [14]. Le premier est la lenteur du processus entre la mise au point d’une invention par un technicien, la décision majeure de l’entrepreneur de l’implanter avec succès dans une entreprise et la généralisation du nouveau procédé. Des compa­raisons éclairantes ont été faites à ce sujet, notamment entre la dynamo et l’ordi­nateur [15]. Nous ne mesurons donc pas encore les effets de la Révolution cognitive, ni le temps nécessaire à la mutation de la société, même si on constate une accélération de la pénétration des technologies dans les ménages. Ainsi, comme l’a montré Michael Cox, Chief Economist à la Réserve fédérale de Dallas, en moins de dix ans, internet a atteint un taux de pénétration de près de 30 % tandis que l’ordinateur individuel a mis vingt ans pour atteindre ce niveau, le téléphone quarante ans et l’automobile soixante [16].

Le deuxième facteur nous conduit à considérer, avec Pierre Jacquet, que dans ce contexte, l’informatisation est une condition nécessaire mais pas une condition suffi­sante de décollage de la productivité de l’entreprise ou du pays. Les ressources humaines, tout comme la réorganisation des méthodes de management, doivent en effet nécessairement accompagner le processus d’implantation [17]. Ainsi, l’E-conomy Project de l’Université de Californie a mis en évidence les potentiels d’accroissement de la productivité liés à l’internet, soulignant qu’ils s’exercent de manières diverses mais se renforcent mutuellement :

– une réduction significative des coûts de nombreuses transactions nécessaires à la production et à la distribution des biens et des services;

– un accroissement de l’efficience de la gestion, particulièrement en rendant les entre­prises capables des gérer leurs fournisseurs plus efficacement et de communiquer plus aisément à l’intérieur des entreprises et avec les clients et partenaires;

– un développement de la concurrence, rendant les prix plus transparents, et élargis­sant les marchés pour les clients et les vendeurs;

– un accroissement de l’efficacité du marketing et de la fixation des prix;

– un élargissement du choix du consommateur, de ses avantages et de sa satisfaction dans de nombreux domaines [18].

 2. Une notion en devenir mais aussi un changement de paradigme

La Nouvelle Economie voit donc le réseau constituer l’entreprise, ce qui, pour Gregg Edwards et David Pearce Snyder, constitue un changement de paradigme. En fait, le réseau mis en place par la Nouvelle Entreprise articule une collaboration étroite entre les services internes, les fournisseurs et les consommateurs [19]. Une enquête menée parmi 77 entreprises françaises en 2000 a d’ailleurs montré que l’internet améliore et diminue le coût des échanges d’informations en produisant des gains de productivité entre clients, fournisseurs et consommateurs. Pour 80 % des entreprises françaises interrogées, l’internet constitue la principale tendance favorable à leur dévelop­pement [20].

 Diapositive1

Cette analyse rejoint celle de Philippe Lemoine, PDG de Sigma Banque et de Laser, qui voit la Nouvelle Économie comme une notion en devenir :

La Nouvelle Économie, c’est l’informatisation de l’échange, par opposition à une ancienne économie où domine encore le modèle stratégique impliqué par l’informa­tisation de la production et de la gestion. […] Quel que chose de neuf est en train d’apparaître. La nouvelle économie n’est pas née de la Bourse et son destin dépasse les courbes du Nasdaq. Ce qui compte c’est que les économies occidentales dégagent à nouveau des capacités de croissance. Les marchés valorisent enfin autre chose que la productivité-spectacle. La technologie transforme l’échange et l’heure est à la créativité et à la recherche de nouvelles sources de richesse [21].

Dans un article du 17 novembre 1997, le rédacteur en chef de Business Week, Stephen B. Shepard, s’interrogeait sur ce que recouvrait le terme de Nouvelle Économie. Il y voyait deux tendances lourdes qui se faisaient sentir depuis plusieurs années :

– la globalisation des affaires, c’est-à-dire l’introduction du capitalisme dans toutes les parties du monde – en ce compris les anciens pays communistes – dans ce qu’il comporte d’ouverture aux forces du marché, de liberté de commerce et de déré­glementation très large;

– la révolution dans la technologie de l’information, non seulement au travers des outils (télécopieurs, téléphones cellulaires, ordinateurs personnels, modems, internet, etc.), mais aussi par la création de nouvelles entreprises et de nouvelles industries liées à la technologie numérique (messagerie, échange de données, textes, photos, multimédia etc.).

Pour Stephen B. Shepard, ces deux fortes tendances sapent l’ordre ancien, forçant le monde des affaires à se restructurer [22]. C’est dans cette conclusion qu’apparaît l’élé­ment majeur d’une réflexion sur la Nouvelle Économie : les technologies en elles-mêmes, constituant bien des outils, sont la condition nécessaire mais non suffisante de la dynamique. Ainsi, il apparaît que, pour chaque dollar qu’elle dépense dans un inves­tissement informatique ou lié aux technologies de l’information, une entreprise doit investir dix dollars pour réorganiser ses systèmes informatif, productif et social afin d’utiliser la technologie au mieux [23].

Les pouvoirs publics américains ont été rapides à réagir à cette évolution. Un premier rapport intitulé The Emerging Digital Economy, publié en avril 1998, montre l’ampleur du mouvement économique induit par les technologies de l’information. Il indique aussi la nécessité d’une alliance entre le secteur privé et les gouvernements afin de mettre en place un cadre porteur favorisant la croissance : ce cadre porteur doit intégrer le commerce électronique, le développement de moyens adéquats pour garantir un environnement numérique sécurisé et non bureaucratique, ainsi que la formation des ressources humaines adéquates parmi les étudiants et parmi les travailleurs [24]. Un second rapport est publié en juin 1999. Le secrétaire d’État américain au Commerce, William M. Daley, y répète la nécessité d’associer dans un même effort les pouvoirs publics et le secteur privé – monde des affaires, organisations sans but lucratif, institutions académiques – pour identifier les moyens requis pour mieux appréhender l’émergence de l’économie numérique. Ce même rapport estime que, en 2006, presque la moitié de la force de travail des États-Unis sera employée par les industries qui sont soit productrices majeures soit utilisatrices intensives des produits et des services des technologies de l’information [25].

D’autres modèles que le modèle américain sont mis en évidence pour illustrer la Nouvelle Economie. Le cas de la Finlande est intéressant, car européen. Sur un plan mondial, ce pays compte, en effet, le plus grand nombre d’utilisateurs des nouvelles technologies de l’information dans la vie quotidienne. Il semble que l’introduction des technologies sans fil et à très haut débit y constitue l’un des moteurs prochains de développement des TIC dont on sait déjà la vigueur symbolisée par le Groupe NOKIA [26]. Du reste, l’Europe semble avoir su tirer le meilleur de l’expérience amé­ricaine en matière de déréglementation dans le domaine des technologies de l’infor­mation, au point de se situer dans une meilleure logique que les USA pour gérer son développement économique en cette matière [27].

Les questions subsistent concernant l’évolution de la Nouvelle Economie, et particu­lièrement ses orientations futures fortement liées aux capacités technologiques elles-mêmes et à leur diffusion dans la société : l’un des facteurs clés actuel est la capacité de mise en place plus ou moins rapide de plates-formes performantes entre les divers outils entre l’internet, la téléphonie mobile, l’ordinateur, l’audiovisuel, la télévision numérique et les producteurs de contenu [28].

Selon les pays, le secteur des nouvelles technologies représente entre 4 et 8 % de l’économie [29], mais le futur de la Nouvelle Économie touche, en première instance, le secteur des services qui, lui-même, représente quelque 75 % de l’économie des pays développés [30]. L’Union européenne en a conscience et le Conseil européen qui s’est tenu à Lisbonne les 23 et 24 mars 2000 a ouvert la voie à une action concertée dans ce domaine [31], bien au delà de l’ébranlement qu’a pu provoquer l’éclatement de la bulle dot com dans les marchés boursiers au tournant de 2000 et de 2001 [32]. De même, lors de sa réunion de Paris des 16 et 17 mai 2001, le Conseil de l’OCDE au niveau ministériel a fait siens les axes définis par les conférences du Programme sur l’avenir concernant sur les transitions du XXIème siècle. En s’interrogeant sur la question de savoir si la Nouvelle Économie constituait un mythe ou une réalité, l’OCDE a, elle aussi, souligné que si les technologies de la communication et de l’information jouent un rôle important dans la croissance, le capital humain y est déterminant :

Plus que jamais, la valorisation du capital humain et l’adaptation aux besoins nouveaux des entreprises sont des facteurs importants de la croissance. Les pays Membres ont beaucoup à faire pour instaurer une éducation de base solide et une interaction plus étroite entre l’enseignement et les exigences d’une économie fondée sur le savoir [33].

Au delà de son expansion, la Nouvelle Economie est remarquable dans la mesure où elle constitue une économie de l’immatériel surtout liée au fait que c’est la matière grise connectée qui devient la valeur et donc le premier facteur de production [34]. Comme le soulignent John Zysman et Steven Weber, les changements identifiés ont la capacité de modifier radicalement la configuration profonde et l’organisation de la vie sociale ainsi que politique, et nous sommes seulement en train de commencer à étudier le grand début de cette mutation [35].

Quatre scénarios ont été élaborés par Peter Schwartz, prospectiviste américain de renom né en Allemagne, concernant l’avenir de la Nouvelle Economie [36]:

‑ Le premier scénario, intitulé Nouvelle Économie, dessine un monde dans lequel l’édu­cation est au premier rang; les travailleurs intellectuels y ont un haut degré de créativité, le travail est basé sur une réseau étendu faisant appel à des compétences élevées, les marchés de distribution des biens, de l’éducation, du travail et des finances sont électroniques, les technologies de la connaissance sont en progrès, le capital immatériel a une très grande valeur de reconnaissance individuelle.

‑ Le deuxième scénario est incrémental : c’est celui des transformations mondiales plus modestes qui permettent peut-être d’aller vers une Nouvelle Économie à un rythme lent. C’est un monde qui ressemble à celui d’aujourd’hui pour longtemps, avec une forte disparité d’entreprises gagnantes et de perdantes.

‑ Le troisième scénario est celui dans lequel la Nouvelle Économie est une illusion, avec une fracture selon les proportions un tiers – deux tiers entre la catégorie de ceux qui, jusqu’ici, ont avancé dans la nouvelle voie mais ne parviennent ni à s’éten­dre et ni à se renouveler pas et la catégorie majoritaire qui reste dans l’ancienne configuration économique.

‑ Le quatrième et dernier scénario est plus explicite, puisqu’il est intitulé The Crash. C’est le scénario d’Icare : on vole trop haut, on s’enflamme et on s’écrase. Les mar­chés s’effondrent et le consommateur est la victime. La technologie est devenue un grand battage publicitaire mais ne s’est pas avérée aussi productive qu’on ne l’avait espéré.

Dans un article de juillet 1997 ‑ The Long Boom : A History of the Future, 1980-2020, qui a eu un impact important aux Etats-Unis, Peter Schwartz et Peter Leyden, souli­gnent que deux tendances lourdes (Megatrends) sont porteuses du changement de civilisation escompté : la mutation technologique fondamentale, bien sûr, mais aussi l’ethos de l’ouverture, c’est-à-dire l’implacable processus de globalisation, l’élargis­sement des économies nationales et l’intégration des marchés [37].

3. Des balises pour l’âge de l’accès

Sous l’intitulé de L’âge de l’accès, Jeremy Rifkin, a analysé La révolution de la nouvelle économie et a dressé un réquisitoire contre l’extension à la sphère culturelle de l’économie en réseau :

L’absorption de la sphère culturelle par la sphère marchande reflète un boulever­sement fondamental des relations humaines. Les conséquences de ce boulever­sement sur l’avenir de nos sociétés ont de quoi nous laisser perplexes. […] Mais, quand la sphère marchande commence à empiéter sur la sphère culturelle […], elle menace de détruire les fondements mêmes sur lesquels s’étaient construites les relations marchantes [38].

Abordant successivement les questions de propriété intellectuelle, de droits culturels, d’identités, d’organisation des nouveaux loisirs et d’accès aux relations humains, le président de la Foundation on Economic Trends tente d’anticiper la grande transfor­mation que va imprimer les réseaux, non seulement sur les entreprises mais aussi sur les gens et leurs comportements tant collectif que personnel.

On ne saurait faire l’économie de cette réflexion, de ce développement potentiel et de l’importance des menaces qu’ils contiennent. On reste inquiet lorsque, dans le même registre, Jacques Attali souligne la nécessité pour les entreprises d’imposer aux consommateurs une vision du futur dans laquelle le consommateur universel pourra se reconnaître. Toutefois, l’élément majeur de la mutation en cours est peut-être contenu dans l’information que nous livre l’auteur du Dictionnaire du XXIème siècle lorsqu’il estime que, presque aucune entreprise, telle qu’elle existe aujourd’hui, ne traversera le siècle prochain. La seule entreprise du Dow Jones Index de la fin du XIXème siècle qui ait survécut au XXème est Général Electric, qui – selon Jacques Attali – a entre-temps complètement changé de métier [39].

Chacun avait déjà compris que le monde de l’entreprise, largement interpellé par les changements – risques et occasions – de la Nouvelle Économie, échapperait difficilement aux transformations annoncées, constatées ou anticipées.

Philippe Destatte

https://twitter.com/PhD2050

[1] John NAISBITT, Les dix commandements de l’avenir, p. 113, Paris-Montréal, Sand-Primeur, 1982.

[2] John NAISBITT, op. cit., p. 268-271

[3] Derrick de KERCKOVE, L’intelligence des réseaux, p. 213sv, Paris, Odile Jacobs, 1997.

[4] Alan S. BLINDER, The Internet the New Economy, Policy Brief 60, Washington, The Brookings Institution, Juin 2000. http://www.brook.edu/comm/plicybriefs/pb060/pb60.htm – 31/12/01.– Alan S. BLINDER, The Speed Limit, Fact and Fancy in the Growth Debate, dans The American Prospect, Vol. 8, 34, Septembre-octobre 1997.

http://www.prospect.org/print/V8/34/blinder-a.html. – 28/01/02. – La Nouvelle économie : mythe ou réalité ? Rapport final sur le projet de l’OCDE consacré à la croissance, Réunion du Conseil de l’OCDE au niveau ministériel, 2001, p. 9, Paris, OCDE, 2001. – Michel GODET, Nouvelles croissance ou vieilles lunes ? dans Futuribles, 257, Octobre 2000, p. 67-80.

[5] John ZYSMAN, Steven WEBER, Governance and Politics of the Internet Economy, Historical Transformation or Ordinany Politics with a New Vocabulary? (31 mai 2001), International Encyclopedia of Social & Behavioral Sciences, Oxford, 2001.

http://e-conomy.berkeley.edu – 31.01.01.

[6] Voir aussi le désormais classique Carl SHAPIRO & Hal R. VARIAN, Information Rules, A Strategic Guide to the Network Economy, Harvard, Harvard Business School Press,1998. Traduction : Économie de l’Information, Bruxelles, De Boeck, 1999.

[7] Pierre JACQUET, Nouvelle économie : du virtuel au réel…, dans Thierry de MONTBRIAL et Pierre JACQUET, Rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies. 27-28, Paris, Dunod-IFRI, 2000.

[8] Voir Michel DRANCOURT, Informatique et productivité, dans Futuribles, 254, Juin 2000, p. 73-78. – Gilbert CETTE, Jacques MAIRESSE, Yusuf KOCOGLU, L’impact des TIC sur la croissance, Les technologies de l’information et de la communication en France : diffusion et contribution à la croissance économique, dans Futuribles, 259, Décembre 2000, p. 43-53.

[9] Ibidem.

[10] Robert J. GORDON, Technology and Economic Performance in the American Economy, Version of paper prepared for the Council for Foreign Relations, Forthcoming NBER working paper, p. 3, Avril 2001. – Robert J. Gordon est professeur au Département d’Economie de la Northwestern University, Evanston (Illinois). Voir aussi R. GORDON, Does the New Economy measure up to the Great Innovations of the Past?, dans Journal of Economics, vol. 14, n°4, Automne 2000, p. 49-74.

http://faculty-web.at.nwu.edu/economics/gordon/research.html.- 30/12/01.

[11] Philippe LEMOINE, Qu’est-ce que la nouvelle économie ?, dans Yves MICHAUD dir., Université de tous les savoirs, vol.3, Qu’est-ce que la société ?, p. 669, Paris, Odile Jacobs, 2000.

[12] We can see the computer age everywhere but in the productivity statistics. Jack E. TRIPLETT, The Solow Computer Paradox: What do Computers do to Productivity ? in Canadian Journal of Economics, 32,2, Avril 1999, p. 309-334.

[13] Angus Maddison note qu’en 1993 la méthode traditionnelle de mesure du PIB a été modifiée avec la présentation de deux nouvelles mesures : a) une mesure basée sur un changement des pondérations tous les cinq ans (méthode utilisée à l’époque dans la plupart des pays de l’UE) ; b) un indice en chaîne dont les pondérations changent tous les ans (méthode adoptée officiellement par les seuls Pays-Bas à l’époque). L’indice segmenté sur cinq ans produit le taux de croissance le plus élevé […]. Depuis lors, les statistiques des comptes nationaux des États-Unis ont encore été modifiés d’une façon qui fait apparaître une croissance plus rapide et un niveau plus élevé du PIB. Même avec les mesures révisées, on constate un ralentissement marqué de la productivité entre 1973 et 1995 mais, pour la période 1995-98, on note une accélération à des taux qui ne sont pas inférieurs de beaucoup à ceux de l’âge d’or [1950-73]. Pendant la période 1973-95, la productivité de la main-d’œuvre a progressé au rythme de 1,4 pour cent et, en 1995-98, au rythme de 2,5 pour cent. Cette récente accélération est en grande partie attribuable au poids accru de la « nouvelle » économie. Angus MADDISON, L’économie mondiale : une perspective millénaire, coll. Études du Centre de Développement, p. 147, Paris, OCDE, 2001. – American Productivity, Measuring the new economy, dans The Economist, 9 août 2001. http://www.economist.com. 12/03/02.

[14] Voir une analyse complète de cette question dans Pierre JACQUET, Nouvelle économie…, p. 40-41.

[15] Paul A. DAVID & Gavin WRIGHT, General Purpose Technologies and Surges in Productivity: Historical Reflections on the Future of the ICT Revolution, presented to the International Symposium on Economic Challenges of the 21st Century in Historical Perspective, Oxford, 2-4 juillet 1999. –
http://www-econ.stanford.edu/faculty/workp/swp99026.html – 31/12/01. Paul A. Gavin David et Gavin Wright sont chercheurs aux All Souls College & Stanford Uniiversity. – voir aussi Paul DAVID, The Dynamo and the Computer : A Historical Perspective on the Modern Productivity Paradox, in The American Economic Review, Vol. 80, n°2, 1990, p. 355-361. – Michel DIDIER, Nouveau cycle et nouvelle croissance économique, dans Yves MICHAUD dir., Université de tous les savoirs, vol.3, Qu’est-ce que la société ?, p. 628-632, Paris, Odile Jacobs, 2000.

[16] Laurent MODIANO, Les entreprises françaises dans les années 2000, Les tendances, les enjeux et les stratégies, dans Futuribles, Décembre 2001, p. 22.

[17] Pierre JACQUET, op. cit., p. 41.

[18] Robert E. LITAN & Alice M. RIVLIN, The Economy and the Internet : What Lies Ahead, Conference Report, p. 3, in Berkeley Roundtable on the International Economy, Décembre 2000.

http://www.brook.edu/comm/conferencereport/cr04htm – 31/12/01. Voir aussi The E-conomy Project, Economy Project Working Papers,

http://e-economy.berkeley.edu/publications/publications.html. – 31/12/01.

[19] Gregg EDWARDS & David PEARCE SNYDER, High Tech, Free Trade and a century of Progress, Human Enterprise in the Wired Global Village, p. 12, Annual Conference of the World Future Society, FutureScope 2001, Exploring the 21st Century, Minneapolis, 30 juillet 2001. – voir aussi : André-Yves PORTNOFF et Xavier DALLOZ, L’e-novation des entreprises, dans Futuribles, n°266, Juillet-août 2001, p. 45-49. – Thomas W. MALONE et Robert J. LAUBACHER, Vers de nouvelles formes d’entreprises, L’avènement de l’économie des entrepreneurs internautes, dans Futuribles, Juin 1999, p. 5-32.

([20]) Laurent MODIANO, Les entreprises françaises dans les années 2000…, p. 20-22.

([21]) Philippe LEMOINE, Qu’est-ce que la nouvelle économie ?, p. 672-673 et 676-677. – voir aussi : Michel GODET, Nouvelle croissance ou vieilles lunes ?, p. 70-71. – Voir aussi Philippe LEMOINE, Naissance d’une nouvelle économie ? Sept thèses sur l’économie de marché à l’âge du commerce électronique, dans La nouvelle économie et ses paradoxes, Cahier LaSer n°3, p. 167-178, Paris, Laser, 2000.

([22]) Stephen B. SHEPARD, The New Economy: what it really means, dans Business Week, 17 novembre 1997.

http://www.businessweek.com/1997/46/b3553084.htm. – 31/12/01.

Voir aussi Evan F. KOENING, What’s New About the New Economy? Some Lessons from the Current Expansion, in The Southwest Economy, Issue 4, Juillet-août 1998. – http://csus.edu/indiv/j/jensena/sfp/wnane.htm. – 31/12/01.

Voir aussi Kevin KELLY, New Rules for the New Economy, Twelve dependables principles for thriving in a turbulent world, in Wired, 5 septembre 1997 – http://www.wired.com/wired/archive/5.0/newrules_pr.html – 31/12/01. – voir aussi la définition donnée par le Comité économique de la coopération Asie-Pacifique en octobre 2001 :

The new Economy is an economic paradigm. It is distinguished by the combination of structural policies and networked information and communication technologies. This mix increases the value of information available to individuals, firms, markets and governments, allowing each to act more efficiently, raising the return to knowledge skills, and demanding flexibility. The resulting transformation of activities yields higher overall productivity and economic well-being. The New Economy and APEC, Asia-Pacific Economic Cooperation, APEC Economic Committee, Octobre 2001, p. 11.

http://www.iie.com/apec/apec-report.htm 04/03/02. (Institute for International Economics.

([23]) Eryk BRYNJOLSSEN et Lauren HITT, Beyond Computation, in Journal of Economic perspectives, 2001 (forthcoming) cité par John ZYSMAN et Steven WEBER, Governance and Politics of the Internet Economy…, p. 9. – Voir aussi Réunion du Conseil de l’OCDE au niveau ministériel, Synthèse, Paris, 16-17 mai 2001, p. 18, Paris, OCDE, 2001.

[24] Lynn MARGHERIO dir., The Emerging Digital Economy, p. 2sv, Washington, US Department of Commerce, 15 avril 1998.

http://www.ecommerce.gov/dancA.htm – 31/12/01.

[25] David HENRY ea, The Emerging Digital Economy II, Washington, US Department of Commerce, Juin 1999.

[26] Erkki ORMALA, Intervention à la conférence The Digital Economy in International Perspective : Common Construction or Regional Rivalry, Washinton DC, 27 mai 1999, The University of California E-conomy Project.

http://e-economy.berkeley.edu/publications/wp/summary.html. – 31/12/01. – Erkki Ormala est directeur de la Technologie chez Nokia Coropration.

[27] Axel ZERDICK, Intervention à la conférence The Digital Economy in International Perspective : Common Construction or Regional Rivalry, Washinton DC, 27 mai 1999, The University of California E-conomy Project.

http://e-economy.berkeley.edu/publications/wp/summary.html. – 31/12/01. – Axel Zerdick est professeur d’économie et de communication à la Freie Universität Berlin.

[28] Gérard MOATTI, Nouvelle économie, Du boom à la crise, dans Thierry de MONTBRIAL et Pierre JACQUET, Rapport annuel mondial sur le Système économique et les Stratégies (Ramses), p. 278-279, Paris, Dunod, 2001.

[29] Michel DIDIER, Nouveau cycle et nouvelle croissance économique…, p. 632.

[30] Pierre JACQUET, Nouvelle économie : du virtuel au réel…, p. 40.

[31] eEurope 2002, Une société de l’information pour tous, Projet de plan d’action préparé par le Commission européenne en vue du Conseil européen de Feira, 19-20 juin 2000, p. 5-21.

http://europa.eu.int/comm/information_society/eeurope/documentation/index_fr.htm. 10/01/02.

[32] Don’t say « new economy », dans The Economist, 4 janvier 2001. http://www.economist.com. 12/03/04.

[33] Réunion du Conseil de l’OCDE au niveau ministériel, Synthèse, Paris, 16 -17 mai 2001, p. 19, Paris, OCDE, 2001.

[34] Ron WOOD, Collaborative E-commerce / Pervasive Computing : 21st Century Business Models, Annual Conference of the World Future Society, FutureScope 2001, Exploring the 21st Century, Minneapolis, 30 juillet 2001. – Ron Wood, responsable du développement de l’e-commerce chez IBM à Poughkeepsie (New Jersey)

[35] John ZYSMAN et Steven WEBER, Governance and Politics of the Internet Economy…, p. 20.

[36] Peter SCHWARTZ, The Future of the New Economy, in Red Herring, July 2000, dans Millenium Project, 2001 State of the Future, International Economics and Wealth, p. 4-5. –
http://www.geocities.com~acunu//millenium/econscen.html. – Peter Schwartz est co-fondateur et président de Global Business Network.

[37] Peter SCHWARTZ et Peter LEYDEN, The Long Boom : A History of the Future, 1980-2020, dans Wired, 5 juillet 1997, p. 1.
http://www.wired.com/wired/5.07/longboom_pr.html.

[38] Jeremy RIFKIN, L’âge de l’accès, La révolution de la nouvelle économie, p. 20, Paris, La Découverte, 2000.

[39] Jacques ATTALI, Dictionnaire du XXIème siècle, p. 127, Paris, Fayard, 1998.

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